Nous avons mis a profit une année 2015 quelque peu compliquée pour se remettre en cause et revoir le cadre de notre fonctionnement à Bobo-Dioulasso (l’association et le centre Sitala). Au-delà d’une révision de nos objectifs globaux et pédagogiques donc du sens de notre action, un changement important a eu lieu début 2016: la contractualisation salariale des animateurs burkinabè chargés d’animer les activités du centre.
Jusqu’à présent les animateurs gardaient un statut de bénévole au sein de Sitala du Faso. En échange du temps passé à l’animation du centre, les animateurs burkinabè étaient rémunérés sous la forme d’indemnités. Ces fonds d’indemnités étaient « récoltés » lors du séjour annuel de la troupe SITALA en France, l’excédent des projets étant reversé par Sitala Lillin’Ba à Sitala du Faso. Ce fonctionnement convenait à tous et faisait l’objet d’une convention entre les deux associations et d’un avenant avec chaque animateur.
Le refus de VISA au printemps 2015 a remis en cause ce principe d’indemnisation et nous a poussé a passé le cap de la professionnalisation et de la transparence.
Le principe de solidarité réciproque (les burkinabè nous aident en France et cette aide permet le financement d’activités au Burkina Faso) reste le même. Par contre, à compter de 2016, Sitala du Faso signe un contrat en C.D.D. avec chaque animateur pour leurs missions d’animation au centre et d’accueil de voyageurs et volontaires.
Ces démarches ont été réalisées avec l’aide et sous l’autorité d’élus et responsables bobolais: le directeur de l’Institut Français, la Directrice Régionale de la Culture des Hauts Bassins, le Haut Commissaire Président de la Délégation Spéciale de Bobo-Dioulasso, les représentants de l’action sociale et de la coopération. Un grand merci pour son accueil et son soutien à M.SANOU, président de la délégation spéciale de l’arrondissement 5 de Bobo-Dioulasso.