En Afrique de l’ouest, pour leur signifier notre respect, on appelle les personnes âgées: les vieux. En France, il n’y a pas que la connotation du terme qui change. La manière dont notre société intègre le vieillissement interpelle beaucoup, surtout les animateurs africains. Au Burkina Faso, les vieux sont entourés par leur famille jusqu’à la mort. Vieillesse, respect et sagesse sont intimement liés. Nos sociétés sont très différentes et, sans chercher à juger quoi que ce soit, la découverte des maisons de retraite en France fait toujours l’objet d’un choc pour les animateurs burkinabè de SITALA. La relation interculturelle c’est aussi ça.
Une fois passée, la découverte laisse place au plaisir de passer du temps avec les anciens. Aux échanges et discussions autour de l’Afrique succèdent la musique et les chorégraphies. Nos vieux de résistent pas longtemps aux invitations à danser lancées par les animatrices et animateurs burkinabè… Ici encore ce sont des sonorités, des mouvements et des sourires qui apportent de la vitalité et rallument les flammes aussi vite qu’elle s’éteignent lentement. Des deux côtés (burkinabè et français), on se quitte le cœur léger.